Une PME servant la GMS

Une PME servant la GMS

L’évolution du marché et la reprise qui vient d’être opérée fragilisent l’entreprise (fort endettement dû à la dette senior contracté juste avant le déclenchement de la crise de 2008/2009).

Créée en 1980 et reprise par le dirigeant actuel fin 2006, l’entreprise réalise un CA de 3,5M€ et emploie 15 salariés.

En 2008 la crise fait ressentir ses effets ; dès 2009 l’entreprise réagit en renforçant sa force de vente, en lançant de nouveaux produits et en diversifiant les points de vente. Pour faire face à ses concurrents nationaux qui investissent lourdement, l’entreprise investit elle-même 370 K€ entre 2011 et 2012 avec l’aide d’OSEO. Mais l’endettement, né de la reprise et accru par les investissements, ne peut plus être remboursé par une activité réduite de 30%. La capacité d’endettement ne permet pas de consolider le fonds de roulement ni de réaliser les investissements futurs nécessités par le projet de croissance. De graves problèmes de trésorerie menacent donc l’avenir de l’entreprise.

Le Grand Conseil se réunit à deux reprises. Un référent est nommé. À court terme, l’objectif est de rechercher la mise en place d’un financement de stocks (garanti par gage, ce financement est généralement soumis à contrôle du type Eurogage ou Auxiga et pourrait apporter le relai nécessaire, de l’ordre de 250 K€ soit au moins 60% du montant du stock). À long terme, il faudra alléger le poids de la structure logistique de l’entreprise grâce à une prestation de service aux producteurs d’articles à achat d’impulsion (accéder à la GD sans passer par le référencement).

 

Les actions menées grâce à la mobilisation du réseau des entreprises membres de Capital Rebond Solidaire :

  • Contact avec de nouvelles banques pour la mise en œuvre d’un financement de stock avec introduction par un membre du Grand Conseil ;
  • test de la prestation de service avec un membre du Grand Conseil : résultats favorables ;
  • financement : utiliser la complémentarité des deux ressources que constituent l’affacturage et le financement de stock permettant de mobiliser les actifs circulant (clients ; stocks) ;
  • accentuer au maximum le point fort de compétitivité de l’entreprise : son service aux clients qui lui permet de se démarquer de la concurrence et de conquérir des parts de marché.

 

Le chef d’entreprise décide de faire porter ses efforts d’abord sur le développement de son CA. Il a recours à un consultant pour optimiser sa logistique et l’organisation de sa distribution ce qui lui permet d’obtenir un gain de marge de 3% de son CA. Il met en place le financement de ses stocks mais remet à plus tard sa décision pour l’affacturage. Faute de ressources financières l’entreprise échoue dans sa saison d’été (ne pouvant acheter, elle ne peut vendre). Le dirigeant finit par céder son affaire à un fournisseur espagnol qui n’arrivait pas à pénétrer le marché français : tous les emplois sont sauvés et l’activité se poursuit.

(1) Rappel :

  • retournement : résultat de l’action menée par le dirigeant pour porter remède aux difficultés qu’il rencontre et redresser la situation.
  • rebond : une fois la situation « retournée », les indicateurs de l’activité sont redevenus positifs, il reste à le démontrer dans le prochain compte de résultat.
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