Une PME de Lozère née il y a 50 ans

Une PME de Lozère née il y a 50 ans

Le premier contact fin 2012 met en évidence des risques relatifs à la baisse de qualité de la production.

L’entreprise est une coopératives comptant 20 sociétaires et employant 30 salariés pour un CA de 2 M€. L’état des lieux révèle des problèmes de qualité à la production qui provoquent la désaffection du consommateur final (en 5 ans le CA a baissé de 40%) et le départ du Directeur, remplacé au pied levé par une salariée.

Un Grand Conseil se réunit à deux reprises, en février puis mai 2013. Il confirme les qualités de chef d’entreprise de la nouvelle Directrice et suit les actions menées. Un référent est nommé pour l’accompagner et échanger avec elle sur ses diverses questions. Le réseau des membres de Capital Rebond Solidaire se mobilise autour de la Direction de l’entreprise :

  • actions menées auprès du Conseil Général, du Conseil Régional et des banques pour obtenir du financement ;
  • mise en contact avec un grossiste ;
  • appel à un consultant expérimenté spécialisé en performance industrielle et déjà apprécié par plusieurs sociétaires.
  • La Direction de l’entreprise sélectionne les clients « à marge » et élimine les autres.

 

Dans un premier temps, une solution de financement intervient :

obtention de 200.000 € en avances remboursables et prêts. Puis, très vite, l’intervention du consultant permet :

  • de réduire l’effectif nécessaire à la production (30 salariés au lieu de 40)
  • d’améliorer la qualité des produits en réduisant fortement les non-qualités
  • d’augmenter fortement la productivité.

La mise en contact avec un grossiste débouche sur une augmentation du CA de 100.000 €. La trésorerie s’améliorant, la Direction peut mettre fin à l’affacturage et accélérer le règlement des fournisseurs et des coopérateurs. Le CA est en progression et l’entreprise a gagné quelques points de marge. Le résultat au 30/09/2014 est positif pour la première fois depuis 2009. Le retour à la rentabilité et à des capitaux propres positifs est en vue (simulation GEODE de la Banque de France)

« Nous avons pu bénéficier du Grand Conseil et du suivi de Capital Rebond Solidaire à un moment crucial pour l’entreprise. Nous étions depuis quelques années dans la tourmente, mais pouvions entrevoir une issue favorable. L’intérêt du Grand Conseil est double : se rendre compte que d’autres entreprises ont rencontré des difficultés et les ont surmontées, et faire valider un plan de sortie de crise par des chefs d’entreprise professionnels. Ces deux points changent la donne moralement parlant, ce qui facilite la suite. Les partenaires de l’entreprise ont également été rassurés de savoir que des professionnels croyaient en notre projet. Le suivi de Capital Rebond Solidaire n’est pas suffisant à lui seul pour permettre le retournement d’une entreprise, car il ne remplace pas son dirigeant, mais c’est un stimulateur et un facilitateur exceptionnel. Nous sommes aujourd’hui en voie de fort redressement et je regrette juste que CRS n’ait pas existé plus tôt ! Merci aux membres du Grand Conseil qui ont donné de leur temps pour étudier notre situation, ils ont participé ainsi activement à la conservation de 50 emplois directs. Si des doutes ont pu exister à un moment sur la viabilité de l’entreprise, ils sont à présent totalement levés. Nous avons une vraie légitimité sur notre marché et ne devrons jamais nous éloigner de notre raison d’être : une production de qualité pour des clients de qualité ! »

 

Courrier de la dirigeante le 21/12/2015 lors de son départ : 

« Bonjour, Vous avez tous accepté de participer en 2013 au Grand Conseil afin de m’épauler dans une période difficile. Votre soutien et vos indications m’ont été une aide précieuse. Aujourd’hui, je peux dire que le « retournement » de situation est achevé, et que la phase de « rebond » bat son plein pour la fromagerie : 2015 va se clôturer sur une 2e année d’exercice excédentaire. La confiance en l’avenir est retrouvée, notre positionnement est clarifié et nous sommes persuadés des atouts que nous possédons pour poursuivre notre activité. Pour ma part, j’ai tellement confiance en la Fromagerie que j’ai décidé de reprendre une exploitation laitière : je serai à partir de demain coopératrice de la Fromagerie des Cévennes. C’est pour moi une grande fierté, un nouveau défi et une belle aventure qui commence. Mon successeur a été recruté. Nous travaillons en binôme depuis 2 mois déjà et la transition se fera sans problème. Je vous remercie encore pour votre soutien précieux et vous souhaite une très belle année 2016. La Directrice jusqu’à fin 2015. »

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